18 Sep Pour une histoire comparée et diachronique de l’expulsion
Conclure un volume aussi riche constitue une tâche bien ardue. Sans doute faut-il commencer par souligner que ce beau travail collectif, lancé et mis en œuvre par de jeunes chercheurs, a tenu ses promesses. Au-delà du riche et pertinent programme esquissé par Delphine Diaz et Hugo Vermeren dans leur introduction, on mettra ici l’accent sur trois aspects qui nous paraissent les plus saillants.
En premier lieu, la lecture des différentes contributions met en exergue le fait que l’expulsion, « excellent observatoire de l’indésirabilité » (Élie-Benjamin Loyer), est caractérisée par un régime variable tant dans le temps que dans l’espace. Certes, comme l’a souligné Danièle Lochak, le droit d’expulsion dérive fondamentalement de l’exercice de la souveraineté d’un État dont les attributs sont de pouvoir accepter ou refuser l’entrée des étrangers, de distinguer entre nationaux et étrangers, d’accorder aux uns des droits et des exclusives, et de n’accepter les autres que sous des conditions …