13 Dec Ceux qui partent et celles qui restent
Cet article interroge le rôle des femmes, que ce soit les épouses, les mères, les sœurs ou les filles, dans les liens économiques établis entre les exilés et ceux qui restent dans le pays d’origine. Se met en place entre le proscrit et sa famille un système de gestion « à distance » des biens patrimoniaux, et parfois des biens confisqués ou séquestrés, dont elles tentent de reprendre possession. Dans cette configuration, les femmes sont particulièrement actives car amenées à récupérer et administrer les biens, et spécifiquement leurs dots. On voit donc les femmes restées sur place faire preuve d’une autonomie accrue, prendre seules des décisions touchant aux patrimoines, et jouer de leur supposée « incapacité » politique pour se faire les intermédiaires avec le pouvoir.